jeudi 7 avril 2011

La Libye implore la coalition occidentale à cesser la destruction de la plus grande conduite d'eau fossile au monde


5/4/2011 Tripoli, Libye - Les autorités libyennes ont exhorté dimanche soir les Nations Unies et ses organes spécialisés, l'UNESCO, la FAO et l'Agence internationale de protection de l'environnement à inciter les puissances de la coalition occidentale contre la Libye, à arrêter les bombardements aériens et le lancement des missiles «tomahawk» sur les différentes régions du pays, notamment les zones dans lesquelles se trouvent les installations du projet du Grand fleuve artificiel* et son gigantesque système de drainage deau potable et pour les besoins de lirrigation et dont dépendent 4,5 millions personnes, soit environ 70 pour cent de la population du pays.

photo: Le lac du 23 juillet, Benghazi.


Dans un communiqué conjoint publié à lissue dune réunion urgente tenue dimanche pour informer le monde des dangers pouvant découler du ciblage de ce projet hydraulique par les raids aériens, le secrétariat du comité populaire général (ministère) libyen de lAgriculture et le comité de direction du Grand fleuve artificiel indiquent que la poursuite des bombardements aériens pourrait causer une catastrophe humanitaire et environnementale touchant plus de 4,5 millions de citoyens libyens, en plus des dégâts qui pourraient affecter la production de céréales, de fourrage et de points deau pour le cheptel. Afin de satisfaire une demande évaluée à 5 milliards de mètres cubes par an, la Libye puise près de 90 % de son eau des sources souterraines fossiles, qui sont essentiellement non-renouvelables.


Lire plus en ligne: http://www.afriquejet.com/afrique-du-nord/libye/la-libye-exhorte-le-monde-a-intervenir-pour-eviter-une-catastrophe-environnementale-201104057662.html


*Plus grand projet d'exploitation de nappes aquifères fossiles au monde, le "Grand Fleuve Artificiel", dont les travaux ont débuté en 1984, a été inauguré par le Président Khadhafi* en août 1991. Il vise essentiellement à l'irrigation, par un vaste système de canalisations, des zones agricoles du littoral libyen, en utilisant de l'eau située à grande profondeur dans le Sahara, au sud du pays. Pour l'instant, seule la phase I du projet est terminée. Avec elle, ce sont environ 2 millions de m³ d'eau par jour sont acheminés - par un pipe-line de 1200 km - de la grande nappe aquifère située au sud-est du pays - dite "nappe continentale intercalaire" - (à As-Sarir et Taberzo) vers le réservoir d'Adjabiya, pour ensuite assurer l'irrigation des régions de Benghazi et Syrte, sur la côte. Cette exploitation devrait se poursuivre pendant deux siècles au moins.

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