Plaidoyer

Une ville australienne interdit l'eau en bouteille
Une ville australienne a décidé d'interdire la vente d'eau en bouteille. A la place, la ville a financé des fontaines publiques d'eau potable et les commerçants vendent des gourdes. (suite)

Bienvenue dans la page du plaidoyer.

Le plaidoyer , c'est en quelque sorte le prolongement auprès des décideurs de notre campagne d'éducation. Dans ce continuum information-sensibilisation-mobilisation , chaque individu, chaque groupe social est un décideur. Ne dit-on pas " Acheter c'est voter"... Pour qui votons-nous quand nous achetons une bouteille d'eau là où de l'eau potable publique est disponible, accessible?

En cette campagne 2010-2011, tous nos membres actifs sont invités à faire du plaidoyer, que ce soit dans leur famille, dans leur communauté, leur milieu de travail, leur paroisse, leur association, leur école, leur service public, leur municipalité. L'engagement à créer des ZLEE-Zones libres d'eau embouteillée, C'est un gros défi. Cela demande de la créativité et de la persuasion. Pour s'entraider, nous vous proposons d'élaborer ensemble notre "argumentaire de campagne" à pârtir de l'excellent matériel d'éducation qui a été préparé par les travailleurs de notre organisation et aussi à partir de vos expériences, de vos connaisances, de vos réflexions, de vos lectures et de vos références et surtout, à partir de vos sensibilités et des sensibilités des gens qui vous entourent. Un plaidoyer efface touche la raison et touche aussi le coeur. Ultimement, il touche l'âme, car pour un enjeu aussi sacré que "l'eau pour tous, une question de justice", nous devons nous adresser aussi à la dimension spirituelle des gens, à leurs valeurs profondes.

La bouteille d'eau jetable est le symbole par excellence de cette tendance de "l'eau-marchandise" qui fait tant souffir les populatoins appauvries au Sud dont nous sommes solidaires.  Pour commencer, nous allons dresser une liste de questions et de réponses que vous pouvez poser et auxquelles nos bénévoles au plaidoyer tenteront de répondre. Cela deviendra une chronique Q/R sur la marchandisation de l'eau et la privatisation de l'eau et encore mieux: sur l'alternative que nous, les membres de Développement et Paix, proposons avec une foule d'ONG et de colatitions de par le monde:  l'eau essentielle à toute vie, un bien commun de responsabilité collective.

Alors, envoyez nous les questions embêtantes qu'on vous pose, ou que vous craignez qu'on vous pose... Envoyez nous aussi les réponses que vous avez trouvées. Nous les publierons...  Vous pourrez commenter les questions et aussi les réponses. Souhaitons que ce débat approfondisse notre compréhension des enjeux de :'eau et aussi fasse grandir notre solidarité avec les pauvres et les exclus au Sud d'un monde de consommation effrénée dans lequel nous baignons au Nord.

Dans cette page, il y aura aussi des échos des bons coups de plaidoyer que nos membres accompliront au fil de notre campagne 2010-2011. Mettez les autres membres au courant  de bonnes stratégies de plaidoyer que vous avez mises en oeuvre. Vous deviendrez ainsi source d'inspiration pour tous. Partagez vos expériences de plaidoyer de tous les coins du Québec et du Canada, qui sait?

Lors d'une conférence donnée à Québec le 1er octobre 2010, notre camarade  Riccardo Petrella nous a dit: " une richesse partagée grandit".  Notre approche avec ce blogue mise sur le virtuel pour atteindre la réalité qui se vit,  malgré la distance et le temps qui nous sépare. Nous avons pour but le partage de nos expériences pour notre enrichissement collectif . En brisant notre isolement les uns des autres et en accroissant notre capacité collective de voir, comprendre et agir,  nous faisons de notre mouvement une irréductible force de plaidoyer pour un monde de justice et de paix.

le 15 octobre 2010
Charles-Eugène Bergeron
bénévole membre du CIP-Comité interdiocésain du plaidoyer pour l'Est du Québec


Projet de loi C-300 : conférence de presse à Ottawa le 19 octobre 2010.
Développement et Paix est présent
par:  Développement et Paix

Selon un groupe d'experts : Le Canada doit garantir des pratiques éthiques dans l'industrie minière en adoptant la Loi C-300

OTTAWA, le 19 oct. /CNW Telbec/ - Le Réseau canadien pour la reddition de compte des entreprises (RCRCE) a tenu une conférence de presse aujourd'hui, à Ottawa, avec la participation d'un groupe d'experts internationaux qui ont plaidé en faveur de l'adoption du projet de loi privé C-300 (Loi sur la responsabilité des sociétés minières) présenté par le député libéral John McKay (Scarborough-Guildwood) et qui fera bientôt l'objet d'un vote final à la Chambre des Communes.

Il ya une réelle volonté de la part de la population du Canada  de voir ce projet de loi adopté. Au cours d'une récente campagne d'éducation sur la responsabilité minière menée par Développement et Paix, 500 000 Canadiens et Canadiennes ont donné leur appui à des mesures efficaces visant à rendre les compagnies canadiennes imputables à Ottawa pour leurs opérations outre-mer'', a déclaré Claire Doran, porte-parole du RCRCE et directrice du secteur Éducation à Développement et Paix.

La suite du communiqué

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Déposé par : ceberger: 21 octobre 2010



le C-300 est battu. À que cela ne tienne...
Roger Belisle nous a composé une chanson
pour nous encourager à poursuivre la pression!


CHANSON  POUR  S’ENCOURAGER
(air : La Paloma  - paroles : Roger Bélisle)

-1-

Jamais je n’aurais pensé qu’après tant d’efforts
l’issue du C 300 conduirait à sa mort.
Pourtant je refuse de regarder en arrière
malgré ma déception, j’évite la cris’ de nerf.
J’aurai appris à travailler en équipe,
j’aurai acquis bien plus d’esprit critique.
Demeurons positifs, le chantier reste grand ouvert.
Rappelons-nous combien de nos partenaires
nous l’avaient demandé.

-2-
Jamais nous n’accepterons que ces compagnies
se foutent éperdument des gens des autres pays.
Un jour, viendront bien des circonstances favorables
pour faire changer le cours des choses insoutenables.
Parfois le vent pousse un parti loin du pouvoir,
mais pour ce faire, faut continuer d’y voir.
Demeurons confiants, conservons l’optimisme,
nous pourrons un jour changer de gouvernement
pour un bien plus parlable.

-3-
Jamais je n’lâch’rai cette cause qui me tient à cœur.
Ça fait déjà bien trop longtemps que ça m’écoeure
de voir comme les compagnies font si peu de cas
des gens qui vivent autour de leurs chantiers miniers.
Vous pensez tout juste au profit que vous ferez
pendant qu’eux regardent ce que vous leur vol’rez.
Et vous, politiciens ! si vous voulez demain
conserver votre siège dans notre parlement,
pensez-y à deux fois ! 

-4-
(pour notre contexte)
Jamais je n’lâch’rai cette cause qui me tient à cœur.
Ça fait déjà bien trop longtemps que ça m’écoeure
de voir comme les compagnies font si peu de cas
des gens qui vivent autour de leurs futurs chantiers.
Dehors ! tous ceux qui négligent de nous consulter !
Nous refusons d’être disqualifiés.
Car notre voisinage, sachez qu’ça nous concerne ;
alors faites attention ! dans votre recherche
de gaz de schi-i-ste !                                   
-
déposé par ceberger: 31 octobre 2010




Vote sur le C-300: Une défaite par la peau des fesses

À sa lecture finale le 27 octobre, les députés ont voté 140 à 134 contre le projet de loi C-300. Plus d'une trentaine de députés étaient absents, se sont abstenus ou étaient pairés selon  les conventions en vigueur au Parlement canadien . Les débats en 3e lecture des 26-27 octobre étaient enflammés de parts et d'autres à la Chambre des communes à en croire le journal des débats, mais le vrai jeu d'influence s'est passé en coulisse.

Selon un article de Steve Rennie publié le le11 nov. par  La Presse Canadienne (PC),  les documents déposés auprès du commissaire au lobbying révèlent que 9 des 24 députés qui se sont absentés lors du vote ont été approchés par des membres de l'industrie minière. Il s'agit es libéraux Scott Andrews, Scott Brison, Martha Hall Findlay, Keith Martin, John McCallum, Geoff Regan et Anthony Rota ainsi que les néo-démocrates Charlie Angus et Bruce Hyer.

Quinze autres libéraux, néo-démocrates, bloquistes et députés indépendants n'étaient pas présents lors du vote. Toutefois les registres laissent croire qu'ils n'auraient pas rencontré des représentants de l'industrie minière.  Les conservateurs se sont tous rangés contre le C-300 suivant la ligne du parti. le seul absent Jim Prentice était en Chine pour une mission d'affaires. Il allait démissionner de son titre de député conservateur et de ministre canadien de l'environnement pour accepter un poste de gestionnaire à la CIBC, quelques jours plus tard. Par ailleurs, peu de nouvelles ont filtré jusqu'à présent de l'étude indépendante qu'il avait commandée en 2008 sur les impacts éco-sociaux des agro carburants.

Deux jours avant le vote sur le C-300,  la nouvelle de la PC voulant que Mme Marketa Evans, conseillère à la responsabilisation sociale des entreprises extractives  nommée en octobre 2009 par les conservateurs en vertu de leur plan " Miser sur l'avantage canadien",  avait tout à coup le mandat d'une soi-disant "ombudsman", a eu de quoi faire sourciller tous les tenants de la responsabilisation sociales des entreprises (RSE) de par le monde. Le Comité interdiocésain sur le plaidoyer (CIP) de l'Est du Québec de notre mouvement a tenu hier soir une téléconférence. À cette occasion Hélène Gobeil, dir.adj. des Services d'éducation et membre du Comité Ad Hoc national sur le Plaidoyer de Développement et Paix, rapportait que selon Catherine Coumans de Mines-Alerte-Canada : "Le mandat de Marketa Evans est tout à fait dénué des pouvoirs de divulgation et de dénonciation des exactions avérées des minières délinquantes. Son rôle de conseillère aux entreprises ne correspond pas du tout à ce qu'a établi,  comme définition d'un bureau de l'Ombudsman dans le secteur des entreprises extractives, le Réseau canadien pour la reddition de compte des entreprises (acronyme anglais : CNCA)".

Le  CNCA qui coalise le plaidoyer des ONG citoyennes en faveur de la RSE, devrait tenir une instance stratégique vers le début décembre et considérerait différentes options de pièces législatives dans le collimateur de la présente session ou de la prochaine session parlementaire, à moins que des élections générales soient déclenchées. Il s'agirait alors de faire de la RSE dans le secteur minier un enjeu électoral, forçant les chefs de partis à dévoiler leur jeu, expliciter leur programme et prendre des engagements formels. Entretemps, nos membres assignés au plaidoyer dans les différentes circonscriptions seront invités à maintenir la pression sur les personnes élues à Ottawa qui ont voté contre le C-300, se sont indûment absentées ou qui se sont abstenus de voter;  bien sûr,  féliciter et encourager celles et ceux qui ont voté en faveur sera de mise.      

Le dépositaire du C-300, le libéral John McKay a fait ce commentaire à la PC au sortir du vote: "Les lobbyistes étaient si nombreux dans les couloirs du Parlement qu'il était pratiquement impossible de ne pas faire deux pas sans en rencontrer un" . Commentant le résultat du vote, le député a affirmé: "Je n'ai pas su convaincre mes collègues libéraux de voter en faveur du projet C-300. (…) Ils ont plutôt succombé aux pressions en provenance surtout d'industries minières locales dans leurs circonscriptions".

Ainsi, selon les registres obtenus pas la PC, les lobbyistes se sont livrés à une campagne de séduction sur la Colline parlementaire plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant le vote du mois d'octobre. Pour sa part, un autre membre du CNCA dont fait partie Développement et Paix, Amnistie International concluait son communiqué, suite à l'annonce du vote  à Ottawa défaisant le C-300, comme suit: "Le Canada a raté une occasion cruciale de faire preuve de leadership hier, mais l’accroissement de la responsabilité des entreprises à l’échelle internationale est inéluctable."

Ces révélations sur les dessous du vote sur le C-300 ont de quoi encourager les défenseurs des droits humains et environnementaux au Sud, quand on considère le prix à payer par les minières canadiennes pour les honoraires des lobbyistes et de l'armée d'avocats qui défendent âprement  leurs intérêts. La force du nombre des pauvres fait face dignement  à la force de l'argent des riches.  



déposé par ceberger:  11 novembre 2010

La fédération canadienne des municipalités encourage la réduction de la consommation d'eau embouteillée dans les installations municipales – résolution du 7 mars 2009. (suite)

Déposé par ceberger: 14 octobre 2010